Olga Cafiero 

Sans Titre 

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À propos de l'artiste

Olga Cafiero travaille depuis plusieurs années à un ensemble d'images appelé Curioso, que la photographe suisse désigne comme un cabinet de curiosités. Elle y associe librement des objets de science, des squelettes, des portraits inspirés de la Renaissance et des spécimens de végétaux. L'ensemble s'agence en un savant cabinet, composé d'objets hétéroclites : le chardon jouxte la machine de laboratoire et le lévrier voisine avec des cristaux de quartz. Dans ces compagnonnages inhabituels, la nature de l'objet étudié se brouille, le végétal rejoint le monde des machines par sa perfection et sa symétrie, et la machine semble se mouvoir en une plante d'une nouvelle espèce, son réseau de câbles multicolores s'enfonçant dans le sol telles des racines. Olga Cafiero livre ici un précieux objet d'étude, dont elle capte la géométrie parfaite et le dessin linéaire dans un délicat noir et blanc.

Rencontre

Quelle est cette plante et que vous inspire-t-elle ?
C'est une image que j'ai réalisée dans un jardin botanique, - un lieu qui me fascine et qui m'inspire. J'aime cette plante car elle a une structure très affirmée, une perfection et une symétrie qui contraste avec sa qualité d'objet naturel.
Ce qui m'intéresse dans ce type d'image c'est d'appuyer l'aspect objet d'étude et de collection de la plante, que je renforce notamment par le choix du noir et blanc, qui renvoie à l'esthétique des images d'archives.

Cette image est issue d'un ensemble intitulé « Curioso ». Quel a été son point de départ ? Comment sélectionnez-vous les objets qui le composent ?

Le point de départ de mon projet est plutôt intuitif et spontané. J’ai commencé à faire des images de végétaux, de plantes ; en parallèle, je prenais des photos de machines mais aussi des photos créées à partir de la peinture de la Renaissance. Au-delà de ma fascination pour l’iconographie de cette époque, la photo du lévrier et le portrait de profil, par exemple, sont des images créées pour rappeler le contexte historique duquel elles s’inspirent.
Les machines, appareils monumentaux qui, par leur structure fascinante, rappellent la complexité de la nature, font référence à la science, principe fondateur des collectionneurs de la Renaissance. En même temps, elles resituent mon travail dans l’époque contemporaine.

Le cabinet de curiosités se matérialise à la Renaissance dans une petite pièce confinée, où les objets souvent, se pressent les uns contre les autres, sans réelle logique autre que celle du collectionneur. C’est la photographie qui a ici la charge d’évoquer l’objet, la matérialité de ces curiosités. L’espace physique du cabinet, lui, est traduit dans l’installation. Comment composez-vous avec l’espace ?
L’installation fait partie intégrante de mon projet, au même titre que les images. Elle permet de créer des liens entre chaque image, bien que celles-ci existent de manière individuelle. Le fait de les confronter les unes aux autres donne un caractère nouveau à chacune, permettant ainsi différentes possibilités de lecture. J’aime utiliser certaines images comme supports pour d’autres images, cela donne une dimension spatiale à l’accrochage.

Comment naissent les associations que vous opérez ici ?

Mes critères d’association sont variables et peuvent se baser soit sur des unités thématiques, soit simplement sur des choix de couleurs ou de textures.
Cela dit, en parallèle de mon travail photographique, j’effectue des recherches théoriques qui ont pour sujet les liens entre des objets qui n’en ont a priori aucun, cela dans le but d’élaborer des concepts, de catégoriser mes images de les confronter les unes aux autres.

Y a-t-il une fin à cette collection ? Ou l’envisagez-vous comme une forme organique, qui évoluera au fil des ans, potentiellement indéfiniment ?

Les deux options sont possibles. Je me dis parfois qu’il faudra un jour passer à un autre sujet. Cependant, je suis toujours très inspirée par « Curioso »  et j’ai de nombreuses nouvelles images en tête pour ce projet. J’ai également de nouvelles idées pour faire évoluer le système d’accrochage et expérimenter d’autres pistes. Foncièrement, je crois qu’un collectionneur ne s’arrête jamais ; il est possible que, plus tard, je laisse ce projet de côté un certain temps ; pour l’instant, je ne souhaite pas y trouver une fin.

Édition limitée, numérotée et signée par l’artiste. 

Expositions et prix

Too cool for school, Spazio Orso, Milan, 2012
Sélection photographie, 27ème Festival International de Mode et de Photographie, villa Noailles, Hyères, 2012
TOUCH, Le monde au bout des doigts, Mudac, Lausanne, 2012
Fashionality, Camera16 Contemporary Art, Milan, 2012
Swiss Confederation’s Design Award, Mudac, Lausanne, 2011
BFF-Förderpreis 2010, Cologne, 2010
Young Curators, New Ideas, Bond Street Gallery, New York, 2008

Prix
Hyères, 27ème Festival International de Mode et de Photographie, finaliste, 2012
Foam Talent 2012, Amsterdam
Prix de la confédération suisse de design, 2011
Shots Young Photographers, finaliste, 2010
BFF-Förderpreis 2010, Cologne



Publications

Informations

& commande

Olga Cafiero 
Sans Titre

2011

Informations techniques

Tirage fine art sur papier Hahnemühle Photo Rag Baryta - édition limitée, certificat numéroté et signé par l'artiste.

Dimensions

22 x 18 cm , Édition de 100 280.00 €




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ART LIGUE pour le "Bon Marché", Paris