Comment décririez-vous votre style ?Nous créons des images qui aspirent à montrer des impressions esthétiques et des concepts critiques d'un futur proche.
Quelles sont vos principales sources d'inspiration (artistes, graphistes, autre) ?Presque uniquement des choses invisibles à l'œil nu, des choses que nous sentons.
Que pouvez-vous nous dire sur les œuvres exposées chez ArtLigue ?Ce
sont toutes deux des surfaces où le mouvement Cobra se trouve revivifié
par l'utilisation du folklore digital contemporain. Elles revisitent
l'acception traditionnelle que l'on a du mouvement Cobra. En surface
surgit la beauté intuitive et impulsive du folklore digital, à l'image
de l'art populaire d'aujourd'hui qui fleurit sur la toile web mondiale.
C'est une parade de créatures Cobra piratées. L'œuvre originale est une
peinture murale que nous avons réalisé pour le Cobra Museum d'Amsterdam.
Quel a été votre processus de création pour cette œuvre ? Est-il à l'image de votre démarche habituelle ? Votre mode créatif diffère-t-il selon la nature des projets (artistiques, commandes, expérimentaux) ?Oui,
chaque fois que nous travaillons, que ce soit dans le cadre d'une
commande ou d'un projet dont nous sommes à l'initiative, nous étudions
notre sujet de manière approfondie et menons des recherches. Pour nous,
c'est la seule manière de devenir des expertes en culture visuelle.
Quand bien même notre réponse est toujours taillée sur mesure pour les
besoins de la commande, nous avons nos propres fascinations périodiques.
Ces deux œuvres ont été réalisées en 2012, quand nous étions
transportés par les expressions folkloriques que nous croisions dans les
rues d'internet.
Quel regard portez-vous sur la création graphique actuelle ?Nous n'avons pas réellement d'opinion sur le sujet.
Pour vous, existe-t-il une frontière entre art et graphisme ? Si oui, où la placez-vous ?Nous pensons que le terme frontière est créateur de contraintes plutôt que porteur de vision.
Édition limitée, numérotée et signée par l’artiste.