Olivia Frémineau 

Saab 900 Turbo 

Saab 900 Turbo

À propos de l'artiste

Tout semble toujours maintenu en un équilibre fragile, comme si à peine construites, ces mises en scène savaient déjà qu'il n'y a bien que la photographie pour les retenir en ce monde. Les compositions d'Olivia Frémineau, souvent réalisées dans l'espace exiguë du studio, s'amusent de leurs conditions : constructions éphémères et souvent minimalistes, elles ne se prennent pas au sérieux. La photographie d'Olivia Frémineau procède souvent de gestes : déplacements d'objets, inversement de leurs fonctions, associations loufoques, ainsi chez elle verra-t-on une assiette de papier exhiber sa dentition parfaite toute en carrés de sucres, ou pourquoi pas, des fleurs léviter au-dessus de leur vase.

Rencontre

Qu'est-ce qui vous a amené à la photographie ?
L'envie de maîtriser de bout en bout un projet, une installation, de l'idée à sa représentation finale.
Au départ, c'était une manière de garder une trace de mes sculptures / installations éphémères ( j'ai commencé mes études en section "Objet" de l'École des Arts Décoratifs). Ce n'est qu'ensuite que la photographie est devenue une fin en soi, un désir d'images préexistant à l'installation et qui motive sa réalisation.

Votre photographie est souvent ludique, même dans l'exercice parfois assez contraignant de la nature morte, le studio est-il toujours un terrain de jeux ?
L’aspect ludique a toujours un rôle important dans mes images. Oui, le studio devient un terrain de jeux, dans la mesure où je m'amuse beaucoup à construire mes images, où je ne m'interdis rien.
J'ai une approche très enfantine dans la construction de mes images, je joue avec les éléments.
Je ne vois pas du tout la nature morte comme un exercice contraignant, même s'il est rigoureux. La nature morte a un côté très pratique, car elle peut se faire n'importe où, ne demander que très peu d'espace, et se faire avec "trois bouts de ficelles". Dans mes natures mortes j'utilise beaucoup d'objets de mon quotidien, que je combine, métamorphose etc ...

Il y a souvent dans vos images la sensation d'un jeu d'équilibre délicat et ténu. Réalisez-vous des dessins préparatoires ? Quelle place laissez-vous à l'accident dans vos réalisations ?
J'ai toujours avec moi un carnet, où je note idées et impressions. Certaines de ces idées se développent, passant de l'écrit au croquis. Ce sont toujours des croquis d'intention, qui m'aident à commencer mes images. Et bien sûr il arrive que les idées / objets / installations évoluent pendant la séance de travail. L'accident permet souvent d'aller plus loin que ce que l'on souhaitait au départ. Il m'intéresse. J'aime détourner les objets, d'où le côté surréaliste de certaines de mes images. J'aime jouer avec leur forme mais aussi leur poids, leur volume, et l'idée que l'on se fait de ces objets.

Votre pratique implique souvent de la mise en scène, du set design, travaillez-vous généralement seule ou en équipe ?
Dans mon cursus, j'ai commencé par l'objet. Et cela m'est resté. Du coup, j'ai réalisé beaucoup de mes images toute seule. Mais il m'arrive, notamment lors de commandes de faire appel à quelqu'un pour m'aider et m'apporter parfois le savoir-faire qu'il me manque.
J'aimerais à l'avenir travailler avec plus de personnes, ouvrir mon travail, et surtout lui donner une nouvelle dimension (dans tous les sens du terme, aussi par la taille).

Édition limitée, numérotée et signée par l’artiste. 

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Informations

& commande

Olivia Frémineau 
Saab 900 Turbo

2012

Informations techniques

Tirage fine art sur papier Ilford Gallery - édition limitée, certificat numéroté et signé par l'artiste.

Dimensions

18 x 27 cm, Édition de 50 150.00 €




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